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Dans les rayons de Nike, Adidas, H&M : c’est la dèche

L’hiver s’installe, et avec lui les envies de nouveautés dans lesquelles se blottir : pulls, doudounes, paires de chaussettes… Et pourtant, que ce soit chez Nike, chez Adidas ou chez H&M, le choix et les dernières sorties ne sont clairement pas au rendez-vous, et les rayons paraissent même très vides…

En cause, des ruptures de stock et des retards de production dus à la crise du Covid-19 et au choc d’offre qu’elle cause actuellement.

Un marché de la mode sans dessus dessous

Entre H&M, dont le chiffre d’affaires peine à surpasser celui de la rentrée 2020 malgré la reprise économique, et Nike qui déclare un retard de production de dix semaines, le shopping mode s’annonce compliqué dans les semaines à venir. Comment expliquer cette situation ?

La crise du Covid-19, en obligeant de nombreux pays à fermer leurs frontières et à confiner leurs populations, a entraîné beaucoup de fermetures d’usines dans les pays d’Asie, qui fournissent majoritairement les grandes marques de vêtements. Par exemple, Nike se fournit pour 75% de sa production au Vietnam, qui impose des mesures sanitaires strictes depuis l’été, et a mis à l’arrêt beaucoup d’usines.

On ajoute à ça le fait que les prix de l’énergie et des transports sont en augmentation depuis plusieurs mois, créant une situation d’inflation, et on obtient un bel exemple de ce que les économistes appellent un choc d’offre.

Le choc d’offre : c’est grave docteur ?

En économie, un choc peut être positif ou négatif. Lorsque la production de vêtements et ses conditions sont affectées de manière à ce que l’offre diminue, on parle d’un choc d’offre négatif.

C’est notamment ce qui explique pourquoi les États-Unis ont autant galéré à sortir de la crise financière de 2008 : elle les a frappés alors que l’économie américaine subissait déjà un choc d’offre négatif depuis des mois.

Ce qui est particulier avec la crise du Covid et la période actuelle, c’est qu’on assiste à la fois à un choc d’offre négatif (moins de biens produits et proposés aux consommateurs) et à un choc de demande positif, car avec la levée des restrictions sanitaires en Occident, tout le monde se rue dans les magasins pour acheter, alors que les marques n’arrivent pas à fournir.


Que faire alors ? Le plus sage reste certainement… d’attendre (de rien pour le conseil) !

Les retards de livraison et les défauts d’approvisionnement vont se réguler par eux-mêmes au fur et à mesure de la levée des restrictions dans les pays producteurs. Au passage, cela peut être une excellente occasion de se tourner vers la seconde main (Vinted, ​​ Crush On, Asos Marketplace… ).

Mondialisation oblige, les effets des restrictions sanitaires dans les pays asiatiques se font ressentir sur les rayons des grandes enseignes de la mode. Un choc d’offre qui s’explique par des défauts d’approvisionnement et une augmentation globale des coûts, mais qui devrait se résoudre de lui-même dans les semaines à venir !

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