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Licornes et petits poneys débarquent au Palais de l’Élysée

Vous vous en doutez, on ne s’apprête pas réellement à vous parler d’animaux fantastiques dans cet article… Pourtant, les licornes et les petits poneys existent bel et bien dans le monde économique !

Dans les médias, on parle souvent de ces incroyables levées de fonds de startups – qui ont battu un record en 2021 en levant plus de 100 milliards de dollars. C’est l’un des objectifs majeurs d’Emmanuel Macron d’ici la fin de son quinquennat : faire grossir les startups françaises et européennes, et multiplier les « licornes ». En 2017, la France comptait 3 licornes. Elle en possède désormais plus d’une vingtaine, et s’est fixé un objectif de 25 licornes d’ici 2025, (ça, c’est fait !) et d’une dizaine de géants de la Tech (valorisés à plus de 100 milliards d’euros !) d’ici 2030.

Vous pouvez continuer de hocher la tête et de faire semblant de comprendre, ou lire cet article pour mettre ça au clair, une bonne fois pour toutes. C’est quoi une licorne ? Une levée de fonds ? Comment les startups font pour lever des millions d’euros auprès de leurs investisseurs ? Pourquoi Macron est-il fan de licornes ? Allez, plongeons ensemble dans le monde merveilleux de la Fintech !

Elles sont rares, et elles sont magiques !

Dans le monde merveilleux des startups, les licornes occupent une place similaire à celle qu’elles ont dans les contes… 

C’est Aileen Lee, une investisseuse en capital-risque, qui a créé ce concept en 2013 : constatant que les startups valorisées à plus d’un milliard de dollars étaient particulièrement rares sur le marché, elle les a tout simplement nommées « licornes ». Une licorne est donc une jeune entreprise ayant réussi à lever plus d’un milliard de dollars (environ 820 000 000 euros) auprès de ses investisseurs. Leur rareté et leur énorme potentiel de croissance leur donnent le côté « magique » des fameux chevaux à corne des légendes.

Les licornes proposent toutes des solutions disruptives (capables de changer la donne, de révolutionner le marché) et innovantes liées aux technologies du numérique. Back Market, Qonto, Sorare… Ces noms ne vous évoquent peut-être rien, mais il s’agit pourtant des trois plus grosses licornes françaises, sur les 23 que compte le pays !

Si elles étaient extrêmement rares dans les années 2010, les licornes se sont multipliées depuis cette époque. Au mois de décembre 2021, on compte déjà plus de 900 licornes à travers le monde, alors qu’il n’y en avait qu’un peu plus d’une centaine en 2015. Quant à ceux que l’on nomme les « petits poneys », et qui souhaitent devenir licornes, ils sont bien plus nombreux.

Certaines startups valorisées à plus de 100 milliards de dollars sont même appelées « super licornes ». La raison de cette croissance exponentielle est à chercher du côté des investisseurs : ces derniers misent des sommes de plus en plus importantes (et le font de plus en plus vite) sur les jeunes entreprises prometteuses, afin d’obtenir un retour sur investissement grâce au potentiel de croissance du projet.

Des licornes… et des anges

Ce mécanisme d’investissement, c’est la fameuse levée de fonds dont on entend régulièrement parler dans les médias. « Telle ou telle entreprise a réussi à lever des millions d’euros en un temps record… » Mais de quoi parle-t-on exactement ?

La levée de fonds, c’est le processus par lequel une jeune entreprise sollicite des investisseurs extérieurs (qui ne sont généralement pas des banques) afin de financer son lancement ou son développement. Ce type d’opération concerne les startups à fort potentiel de développement à court terme (sur les 3 à 5 prochaines années), et dont les besoins en Recherche et Développement sont importants en vue de lancer une solution innovante.

La startup procède ainsi : elle accorde des parts de l’entreprise aux investisseurs intéressés par son projet en contrepartie d’un apport financier, ce qui permet à la startup d’utiliser ces fonds pour se développer. De leur côté, les investisseurs peuvent dès lors participer aux assemblées générales de l’entreprise, prendre part aux décisions stratégiques et espérer récupérer leur argent à l’avenir, soit en revendant leurs parts, soit via la distribution d’une part du résultat de l’entreprise sous forme de dividendes.

Qui sont ces investisseurs ? Généralement, des « business angels », ou « investisseurs providentiels » (souvent d’anciens entrepreneurs qui investissent une partie de leur capital personnel dans des projets innovants), puis des fonds d’amorçage ou capital-risqueurs, et enfin des fonds de capital développement. 

Ils interviennent dans cet ordre, afin de financer le démarrage, puis le développement de la startup tout au long de ses premières années d’existence. Si les business angels, qui investissent leur propre capital et partagent leur expérience entrepreneuriale ainsi que leur carnet d’adresse, prennent clairement des risques (au même titre que les capital-risqueurs), c’est parce qu’ils croient dans le projet de l’entreprise et souhaitent être des moteurs pour l’économie du pays. Quoiqu’il en soit, leur objectif est généralement d’obtenir une importante plus-value à relativement court terme, en moins de 5 ans.

Si le concept de licorne de la Tech a été créé à l’origine pour souligner la rareté des startups ayant réussi à lever plus d’un milliard de dollars en un temps record, ces entreprises au très fort potentiel se multiplient depuis quelques années, en particulier dans le domaine des Fintechs. Elles sont désormais scrutées de près par les acteurs et les observateurs de l’économie mondiale, car elles incarnent la bonne santé et le potentiel de développement du marché.

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